Lettre du ministre : Faire évoluer le système des légumes de transformation (tomates) pour s'adapter aux nouvelles réalités de la concurrence
Le 16 avril 2019
Lettre ouverte du ministre Hardeman
Comptant 16 usines de transformation et 343 producteurs qui réalisent un chiffre d'affaires annuel à la ferme de plus de 100 millions de dollars et créent de bons emplois dans les collectivités ontariennes, le secteur des légumes de transformation de l'Ontario apporte une importante contribution à l'économie de la province. Cependant, depuis des années, ce secteur unique en son genre est aux prises avec des difficultés qui sont une source d'irritation pour les agriculteurs et les transformateurs. Cette situation a entraîné une baisse des investissements et contribué à la diminution des volumes dans le secteur.
Malgré un marché en plein essor, la croissance de la production ontarienne est restée stable, les exportations de produits de la tomate de l'Ontario ont fléchi et ont été ramenées au tiers de ce qu'elles étaient il y a 10 ans, les importations ont augmenté considérablement, le secteur connaît un manque d'investissements dans la transformation, et certains principaux transformateurs ont quitté le marché. Lors de mes consultations avec les producteurs et les transformateurs, tous ont dit être d'accord sur un point : nous devons renverser ces tendances.
Nous devons prendre des mesures pour relancer la croissance du secteur afin de multiplier les débouchés pour nos agriculteurs et de soutenir les créateurs d'emplois dans nos collectivités rurales. J'ai entendu dire que de nombreux producteurs ont de bonnes relations avec leurs transformateurs et qu'ils veulent collaborer avec eux pour faire croître le secteur. Je veux qu'ils aient cette possibilité.
Le système actuel pour la négociation des prix et la commercialisation des tomates de transformation ne fonctionne pas pour les transformateurs et les producteurs. C'est un problème de longue date. Les négociations présentent encore cette année de grandes difficultés.
Le maintien du système actuel pourrait fort bien nous faire perdre des usines de transformation et les emplois qui y sont rattachés. L'année de récolte, ainsi que le marché futur pour les producteurs de légumes transformés de l'Ontario ont trop souvent été en danger. En tant que ministre, je ne suis pas prêt à mettre ces emplois et ces agriculteurs en danger. Le système des légumes de transformation doit évoluer pour répondre aux nouvelles réalités de la concurrence.
Le gouvernement doit veiller à ce que les règlements favorisent la croissance, les investissements et l'emploi. La Commission de commercialisation des produits agricoles de l'Ontario est investie d'un important mandat, celui de veiller à ce que les systèmes de commercialisation réglementés évoluent avec le secteur, l'économie en mutation et la nécessité de rivaliser avec la concurrence.
J'ai demandé à la Commission de mettre au point un nouveau système de commercialisation pour le secteur des légumes de transformation, un système qui permettrait aux transformateurs et aux producteurs de tomates de passer des contrats sans intermédiaires, et qui examinerait la possibilité d'inclure d'autres légumes de transformation. Je m'attends à ce que cela encourage les investissements dans la transformation, permette aux producteurs d'être rentables et donne naissance à un secteur concurrentiel et durable. Je crois que cela permettrait de conserver des emplois en Ontario et de stimuler la croissance. Pour assurer la stabilité, il sera important que ces changements soient concrétisés avant les négociations pour les cultures de 2020.
Alors que la Commission élabore ces changements, je m'attends à ce qu'il y ait une consultation directe avec les producteurs et à ce que la Commission collabore avec les agriculteurs, les transformateurs et le secteur dans son ensemble, pour que nous puissions faire croître le secteur pour le bien de tout le monde.
Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Original signé par
Le ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires
rurales,
Ernie Hardeman
c. c. Jim Clark, président du conseil d'administration de la Commission de commercialisation des produits agricoles de l'Ontario
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